Edifié vers 1555, le Moulin de Rairé appartient à l’origine au seigneur de la Garnache, Jacques DE LA TOUCHE. Epargné pendant les guerres de Vendée, il devient, en 1840, la propriété de la famille BARRETEAU qui exploitait une vingtaine de moulins dans le marais nord-vendéen.
En 1933, la meunière, Amélina, épouse de Marcel BURGAUD s’entête à garder cet outil, malgré l’évolution des techniques et le désintérêt croissant pour ces machines nées au Moyen Age.
Aux lendemains de la seconde guerre mondiale, alors que tous les moulins replient définitivement leurs ailes, le meunier de Rairé accueille les visiteurs et leur communique sa fidélité aux gestes des générations qui l’ont précédé.
En 1963, un groupe d’amis s’est ému de la disparition de ce petit patrimoine et a constitué
une association de sauvegarde sous le nom d’Association des Amis des Moulins du Marais Nord-Vendéen. Malheureusement, comme le déplore également Claude RIVALS dans sa thèse :
Le Moulin à vent et le meunier de 1976, "il est déjà trop tard" sur les 14 moulins de la commune, seul le moulin de Rairé continue à tourner dans le ciel de Sallertaine. Comme tous les autres, Le Petit Moulin à Châteauneuf avait cessé de fonctionner au vent en 1951; celui du Poirot à Sainte Catherine à Beauvoir sur Mer se sont également arrêtés vers 1960. Parce que de très grosses réparations étaient nécessaires pour les maintenir en activité.
Pour faire face aux vents dominants de secteur ouest souvent puissants, les bâtisseurs de la Renaissance ont édifié un solide moulin-tour dominant les polders.
En 1864, les charpentiers de moulins (amoulangeurs) installent les ailes en bois réglables inventées par Pierre-Théophile BERTON. Depuis lors, rien n’a été modifié mais toujours soigneusement maintenu en parfait état de marche.